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Les mille et une vies d’Andrea Legg

Par Marie-Paule Berthiaume, juillet 2023

Originaire d’Edmonton en Alberta, la francophile Andrea Legg entretient une longue histoire d’amour avec Montréal, où elle s’est formée en danse et en acrobatie. Aujourd’hui installée à Nelson, la matriarche métisse partage son temps entre sa famille, sa compagnie de thé Virtue Tea et l’école Discover Circus, où elle enseigne l’art du cirque aérien aux jeunes et aux adultes.

La danse

À dix-huit ans, celle qui avait dédié son enfance au ballet déménage à Vancouver pour étudier la danse contemporaine. Elle se tournera ensuite vers Montréal pour parfaire son éducation.

 

L’anglophone, alors unilingue, entreprend un programme de trois ans, «Les ateliers de danse moderne de Montréal Inc.» (LADMMI), offert par le CÉGEP du Vieux Montréal. «La première année a été difficile. J’avais mes livres en anglais, on m’enseignait en français et j’apprenais aussi vite que possible. Dans ma classe, j’avais des amis anglophones qui avaient suivi un programme d’immersion et qui m’aidaient à faire la transition entre les deux langues», se remémore Andrea Legg qui, deux ans plus tard, peut désormais converser en français et apprécier pleinement la culture montréalaise francophone.

Après l’obtention de son diplôme en 2004, elle retourne à Vancouver pour étudier au West Coast College of Massage Therapy, études qu’elle n’a jamais poursuivies : «Je n’ai même pas assisté au premier cours car je me suis présentée à une audition et j’ai obtenu le rôle pour un projet où nous étions trois danseurs émergents et trois établis.» 

Suite à ce projet, elle décide de retourner dans la belle province pour étudier l’art du cirque.

Le cirque

De retour à Montréal, Andrea Legg se forme auprès d’entraîneurs privés comme acrobate aérienne. Elle présente ensuite, pendant six ans, un duo avec Gabrielle Martin s’inspirant du butō japonais dans des festivals de danse et de cirque. 

 

À 30 ans, Andrea Legg termine des études comme sage-femme, sans jamais réellement quitter le monde du cirque. Et puis un matin, une amie lui demande d’auditionner pour le spectacle Cavalia; elle est acceptée! Elle investit également à cette époque dans une cabane à sucre à Joliette et s’intéresse à la production de sirop d’érable. 

 

Puis elle rencontre son conjoint actuel, Alex Balcer, alors qu’elle remplace sur une tournée d’Odysseo. L’acrobate et son gréeur, en charge des techniques d’accroche de cirque, décident de quitter Montréal pour fonder une famille et ouvrir une école de cirque à Nelson, où les proches d’Andrea résident.

Virtue Tea

Une fois arrivée à Nelson, les tourtereaux sont pris de court par l’ouverture de l’école de cirque Discover Circus, dont Andrea Legg deviendra éventuellement l’employée. La jeune famille avance à tâtons jusqu’à ce qu’Alex Balcer démarre l’entreprise Virtue Tea en 2017.

«Pendant quatre ans, nous avons travaillé très fort pour vendre suffisamment de thé. Nous y sommes parvenus et notre entreprise est aujourd’hui florissante», partage celle qui est désormais à la tête de Virtue Tea.

Si elle pouvait recommencer sa vie, Andrea Legg opterait à nouveau pour la danse, mais elle se développerait ensuite en tant que gymnaste. «La grâce, la synchronisation et la présence que l’on apprend en danse prend de nombreuses années à acquérir. C’est un chemin lent mais inestimable. On peut facilement reconnaître les gymnastes qui n’ont jamais dansé. Elles sont très douées pour l’acrobatie, mais il n’y a pas d’histoire», conclut celle qui vise, d’ici 2025, maîtriser le main à main, une pratique gymnastique où deux partenaires se lèvent et se tiennent uniquement avec la force du corps dans plusieurs positions différentes. 

 

Pour l’instant, l’infatigable artiste poursuit sa vocation circassienne en enseignant aux résidents du coin!

 

Pour découvrir l’univers d’Andrea Legg : virtuetea.ca et discovercircus.ca

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