Par Laetitia Crouzet, mars 2025
Né à Ottawa d’un père franco-ontarien et d’une mère québécoise, Patrick Lac a grandi dans un univers où le français, l’anglais et même le franglais se mêlaient au quotidien. Cette immersion dans la francophonie, entre Ottawa et Gatineau, a façonné sa vie et sa vision de la culture. Mais c’est à Nelson, au cœur des montagnes des Kootenays, que ce passionné d’arts, de musique et d’histoires s’est véritablement épanoui.

Un parcours familial et culturel enrichissant
Patrick Lac n’a jamais eu de frontière entre les cultures et les langues. Issu d’une famille franco-ontarienne où le français était la langue maternelle, l’anglais s’invitait toujours dès que les conversations devenaient plus animées. Après avoir passé huit ans à Montréal, où il se sent encore aujourd’hui profondément connecté, Patrick et sa famille ont fait le choix de quitter le Québec pour se rapprocher de la nature. Cinq années passées à Mont-Tremblant dans les Laurentides ont renforcé sa passion pour le ski et l’histoire du sport. C’est d’ailleurs sur l’histoire du ski qu’il travaille actuellement, un projet de livre qui occupe son esprit depuis deux ans.
Son envie d’explorer de plus grandes montagnes l’a mené, avec sa femme et leurs enfants, à traverser le pays en RV. Après un mois de voyage, ils sont venus à Rossland où vit sa sœur depuis 12 ans, avant de poser ses valises à Nelson. Là, Patrick découvre rapidement l’AFKO, et participe à la création du podcast Franc Ouest, une émission qui lève le voile sur la richesse de la francophonie canadienne.
Nelson : Une ville unique, à la fois isolée et vibrante
Nelson, petite ville de 10 000 habitants, s’est imposée comme un lieu de vie idéal pour Patrick Lac. Loin des grandes métropoles, cette ville offre un cadre de vie unique, entre culture, nature et communauté. Avec sa scène artistique dynamique, ses nombreux concerts et sa richesse culturelle, Nelson lui rappelle Montréal, notamment par son côté industriel avec ses ruelles et ses murales. Cependant, ce qui distingue vraiment Nelson, c’est son authenticité. Entourée de montagnes et d’eau, cette ville est restée préservée de l’expansion urbaine grâce à sa géographie exigeante.
Patrick apprécie profondément cette originalité, qui est aussi celle de ses habitants : « C’est une communauté authentique, originale, où l’amour de la nature se traduit dans les valeurs et les actions des gens », explique-t-il. Le contraste entre l’intensité de la vie à Nelson et la distance de sa famille est néanmoins un sujet de réflexion constant pour Patrick. Il confie : « On a des remords par rapport à nos parents qui vieillissent, nos nièces qu’on ne voit pas, nos amis qui nous manquent… » Malgré ces regrets, il se dit convaincu qu’il ne se verrait pas vivre ailleurs.
Des projets où il se donne à 110% !
Si Nelson est un lieu propice à l’épanouissement artistique, il a aussi permis à Patrick de renouer avec la musique, sa première passion. Après une décennie sans écrire ni produire de chansons, l’inspiration est revenue grâce à la scène musicale locale et à ses enfants. Pour Patrick, la musique est avant tout un moyen d’expression intense, où les chansons simples peuvent révéler des profondeurs psychologiques.
La musique et ses recherches sur l’histoire du ski ne sont pas ses uniques projets : le podcast Franc Ouest, un projet qu’il a initié en collaboration avec l’AFKO, est l’autre facette de sa créativité. Ce podcast, initialement local, est désormais accessible à une audience mondiale via l’application OHdio grâce à Radio Canada. Là encore, Patrick s’intéresse au parcours des individus, à leurs histoires, et à ce qui fait leur identité franco-canadienne. À l’occasion de la Journée de la femme, il invite ses auditeurs à découvrir ou redécouvrir ces podcasts.
Au fil de ses projets, Patrick Lac incarne cette vision d’un art vivant, accessible et profondément humain. Son engagement artistique et son amour pour les histoires des gens, dans toute leur diversité, continuent de nourrir sa carrière et sa vie au cœur des montagnes des Kootenays.