Par Marie-Paule Berthiaume, octobre 2022
L’écrivaine pigiste anglophone, Galadriel Watson, est fascinée par la langue française. Un lien fort avec le Québec, jumelé à un engouement pour la France, la motive à essayer d’évoluer en français à Nakusp, où elle réside depuis 12 ans. Dans le but de renforcer son lien avec la francophonie, elle occupe désormais le poste de représentante Réseau-Femmes Colombie-Britannique (RFCB), chapitre des Kootenays Ouest.
Galadriel Watson s’est associée à la RFCB à la fin de l’été 2022, après avoir aperçu l’appel d’offre pour le poste dans l’infolettre de l’AFKO. Réseau-Femmes est un organisme à but non lucratif qui oeuvre à «représenter, promouvoir, défendre, et contribuer à l’épanouissement des femmes francophones de Colombie-Britannique.»
«J’ai été attirée par cette opportunité de converser avec d’autres femmes en français et d’évoluer dans un petit groupe dans lequel je puisse m’exprimer et me faire entendre facilement. J’invite les autres femmes à se joindre au réseau pour les mêmes raisons», explique la représentante d’un organisme dont la représentation actuelle est «presque à zéro», en raison de la pandémie.
Elle prévoit faire la promotion de ressources, proposer des espaces de discussion et présenter des ateliers de développement personnel et professionnel en français. «Je ne sais pas pourquoi je fais tout en français ces jours-ci. Je lis en français, j’ai un abonnement au magazine Châtelaine en français, j’écoute la radio en français… Mais je ne trouve pas trop d’occasions de parler en français», explique celle qui n’a aucun proche avec qui elle peut discuter dans la langue de Molière.
Celle qui a passé son adolescence au Québec, et qui rêve d’être parfaitement bilingue, veut rattraper le temps perdu. «J’habitais à Montréal dans un milieu totalement anglophone et je n’ai pas saisi l’opportunité de pratiquer sérieusement mon français. Maintenant que je ne peux pas écouter le français chaque jour à Nakusp, j’aimerais être capable de le pratiquer chaque jour», s’exclame l’Albertaine d’origine qui veut utiliser le français pour de «vraies raisons» et non seulement en suivant des cours.
Bien qu’intéressée à travailler en français, elle ne rédige pour l’instant que des textes en anglais. «J’écris pour les adultes dans des journaux comme le Washington Post et le Globe and Mail, et j’écris également des pages destinées aux enfants dans le New York Times et le Washington Post. J’ai aussi écrit vingt-quatre livres et des documentaires pour enfants pour des maisons d’édition comme Scholastic Canada et Annick Press. Je compose également les communications pour des organismes comme le Columbia Basin Trust et West Kootenay Regional Arts Council.»
Pour rencontrer Galadriel Watson et devenir membre de la RFCB des Kootenays Ouest, rendez-vous au https://reseaufemmes.bc.ca. Le coût d’adhésion varie de 2$ à 25$ par année, selon les moyens de l’adhérent. Il existe également un groupe établi à Fernie pour ceux qui proviennent des Kootenays Est.